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‘Anxiété’ : regard pessimiste et instructif sur l’impossibilité de lâcher prise | Médium large | ICI Radio-Canada Première

By 19/03/2016mars 21st, 2016No Comments

Scott Stossel, éditorialiste de la revue The Atlantic, signe un essai dans lequel il relate son combat contre les troubles anxieux. Ces troubles constituent la pathologie la plus répandue dans le monde, et 12 % des Canadiens en seraient atteints. L’auteur et comédien Jonathan Roberge et le comédien Patrice Coquereau expliquent pourquoi cet essai ne s’adresse pas aux gens qui souffrent de troubles anxieux, mais plutôt à qui voudrait s’informer sur cette condition.

Jonathan Roberge et Patrice Coquereau souffrent tous deux de troubles anxieux. Jonathan Roberge est d’ailleurs porte-parole des Centres de crise du Québec, tandis que Patrice Coquereau agit comme porte-parole de l’organisme Phobies-Zéro. Ils considèrent tous deux que le ton léger de l’auteur est inapproprié pour aborder un sujet aussi grave, mais déplorent surtout ses idées bien arrêtées, notamment sur l’impossibilité de guérir d’un trouble anxieux et sur l’inefficacité de la psychothérapie.

Les dangers de la généralisation
« Tout ce qu’il fait tout le long, c’est dire : « C’est lourd, ce que tu vis, c’est difficile. » Il fait la liste de tous les trucs qu’il a essayés et qui n’ont pas fonctionné pour lui, et fait comme si c’était vrai pour tout le monde. […] Je me suis fait dire qu’il y avait un grand risque que je finisse avec de la démence à l’hôpital parce que son grand-père a terminé ainsi », dénonce Jonathan Roberge, qui a abandonné le livre à deux reprises, mais qui souhaite tout de même que ses amis le lisent. « Il a mis des mots, il décrit des situations… On sent la panique, des fois, dans sa recherche de solution. »

Peur du vide
« J’ai trouvé ça lassant à certains moments. Je n’ai rien contre l’aspect médical du livre à la base, mais c’est trop long, trop touffu, et je ne recommanderais pas un tel ouvrage à quelqu’un qui cherche une première porte d’aération », renchérit Patrice Coquereau. Lui aussi estime néanmoins que le livre décrit bien ce qui cause les troubles anxieux : « On vit dans un monde où la peur du néant, la peur du vide est la pire chose. Cet ouvrage-là traduit un encombrement, une recherche absolument frénétique d’appuis, quels qu’ils soient, de béquilles. C’est une terreur inhérente à bien des gens, et c’est ce que révèle cet ouvrage. »

Patrice Coquereau donnera la conférence Anxiété et retour à l’équilibre le 21 mars à 19 h au Centre Saint-Pierre, à Montréal.